Droits LGBT à l'ONU - 2007
Le représentant latino-américain de l'ILGA encourage les pays siégeant au Conseil des Droits Humains à utiliser les Principes de Jogjakarta
16/04/2007
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Beto de Jesus à la présentation des Principes de Yogyakarta à l'ONU en Mars 2007 | |
Beto de Jesus, représentant de l_ILGA pour l'Amérique Latine et les Caraïbes et membre du conseil d'administration de la fédération LGBT brésilienne (ABGLT) a assisté au Conseil des Nations Unies sur les Droits de l'Homme fin mars 2007 lors du lancement des Principes de Yogyakarta, sur l'application du droit international aux Droits de l'Homme en matière d'orientation sexuelle et d'identité de genre.
Beto de Jesus a aussi profité de sa présence au Conseil des Nations Unies sur les Droits de l'Homme pour faire un discours pendant la séance plénière du Conseil. Dans son intervention, il a encouragé le Conseil à utiliser le cadre des Principes de Yogyakarta pour lancer un futur débat sur les questions d'orientation sexuelle et d'identité de genre. Le discours de Beto de Jesus, qui était lu par Mauro Cabral, était le second discours prononcé lors du Conseil au nom de la région Europe de l'International Lesbian and Gay Association (ILGA).
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil,
C'est un grand plaisir pour moi de prendre la parole au nom de l'ILGA-Europe en ma qualité de membre de l'ABGLT, l'association brésilienne de Gais, Lesbiennes, Bisexuels, Travestis et Transsexuels, ainsi que de représentant de l'Association Internationale des Gais et des Lesbiennes (ILGA) pour l'Amérique latine.
Nos associations ont le plus grand respect pour ce Conseil et nous suivons ses travaux depuis quatre ans. Avec d'autres mouvements sociaux, nous souhaitons contribuer au renforcement de cette institution.
Ces dernières années, nous avons apporté des témoignages et nous participons d'un processus historique : pour le dire brièvement, il s'est agi de créer dans le Conseil les conditions qui permettent d'avoir un débat sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
Un premier pas qui permette ce dialogue est la reconnaissance de la discrimination et de la violence subies par notre communauté. Nous reconnaissons le travail des rapporteurs spéciaux qui mentionnent dans leurs rapports les abus subis par les minorités sexuelles dans de nombreuses parties du monde.
Un autre préalable consiste à reconnaître comme participants légitimes de ce forum les organisations qui nous représentent. L'attribution récente du statut ECOSOC à trois de nos associations est déjà en soi un signal positif. Je parle aujourd'hui au nom de l'un de ces groupes, l'ILGA-Europe, partie européenne de la fédération mondiale qui réunit quelques 500 groupes issus de 90 pays.
Nous croyons qu'il est également important d'encadrer ce débat. Dans ce sens, les Principes de Yogyakarta, récemment approuvés par des experts de la législation internationale concernant les droits humains, proposent une solide appréhension de tout le droit international et de son application aux questions de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre.
Nous invitons tous les membres du Conseil à les consulter, en vue d'un débat bien préparé sur ces thèmes.
Bien qu'il ne soit assurément pas nécessaire de réaffirmer ici l'existence de l'homosexualité dans toutes les régions du monde, ni la diversité par laquelle les personnes expriment leur genre , dans l'humanité tout au long de l'histoire, nous comprenons que l'orientation sexuelle et l'identité de genre sont des concepts étrangers à nombre de personnes ; c'est pourquoi nous pensons qu'il est important d'en donner une brève explication.
L'orientation sexuelle est la capacité d'entrer en relation émotionnelle, affective et sexuelle avec une personne de sexe différent du sien ou du même sexe. L'identité de genre se réfère à la compréhension et à l'expérience que chacun d'entre nous a de son genre, indépendamment de son sexe biologique.
Il est utile de rappeler, enfin, que le débat se réfère uniquement aux relations affectives et sexuelles entre adultes consentants.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil,
Nous sommes convaincus que tous les gouvernements ici présents accordent la même valeur au bien-être de tous leurs citoyens. Votre présence ici-même prouve un engagement fort pour l'élaboration d'un système universel qui permette à chacun de jouir pleinement de ses droits humains.
La lutte pour le respect de toute minorité doit être la lutte de tous. Nous croyons que la reconnaissance des minorités sexuelles peut contribuer à l'apprentissage du savoir vivre ensemble, c'est-à-dire l'apprentissage de la démocratie.
Je vous remercie.
Beto de Jesus
ILGA / ABGLT / IEN
Beto de Jesus a aussi profité de sa présence au Conseil des Nations Unies sur les Droits de l'Homme pour faire un discours pendant la séance plénière du Conseil. Dans son intervention, il a encouragé le Conseil à utiliser le cadre des Principes de Yogyakarta pour lancer un futur débat sur les questions d'orientation sexuelle et d'identité de genre. Le discours de Beto de Jesus, qui était lu par Mauro Cabral, était le second discours prononcé lors du Conseil au nom de la région Europe de l'International Lesbian and Gay Association (ILGA).
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil,
C'est un grand plaisir pour moi de prendre la parole au nom de l'ILGA-Europe en ma qualité de membre de l'ABGLT, l'association brésilienne de Gais, Lesbiennes, Bisexuels, Travestis et Transsexuels, ainsi que de représentant de l'Association Internationale des Gais et des Lesbiennes (ILGA) pour l'Amérique latine.
Nos associations ont le plus grand respect pour ce Conseil et nous suivons ses travaux depuis quatre ans. Avec d'autres mouvements sociaux, nous souhaitons contribuer au renforcement de cette institution.
Ces dernières années, nous avons apporté des témoignages et nous participons d'un processus historique : pour le dire brièvement, il s'est agi de créer dans le Conseil les conditions qui permettent d'avoir un débat sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre.
Un premier pas qui permette ce dialogue est la reconnaissance de la discrimination et de la violence subies par notre communauté. Nous reconnaissons le travail des rapporteurs spéciaux qui mentionnent dans leurs rapports les abus subis par les minorités sexuelles dans de nombreuses parties du monde.
Un autre préalable consiste à reconnaître comme participants légitimes de ce forum les organisations qui nous représentent. L'attribution récente du statut ECOSOC à trois de nos associations est déjà en soi un signal positif. Je parle aujourd'hui au nom de l'un de ces groupes, l'ILGA-Europe, partie européenne de la fédération mondiale qui réunit quelques 500 groupes issus de 90 pays.
Nous croyons qu'il est également important d'encadrer ce débat. Dans ce sens, les Principes de Yogyakarta, récemment approuvés par des experts de la législation internationale concernant les droits humains, proposent une solide appréhension de tout le droit international et de son application aux questions de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre.
Nous invitons tous les membres du Conseil à les consulter, en vue d'un débat bien préparé sur ces thèmes.
Bien qu'il ne soit assurément pas nécessaire de réaffirmer ici l'existence de l'homosexualité dans toutes les régions du monde, ni la diversité par laquelle les personnes expriment leur genre , dans l'humanité tout au long de l'histoire, nous comprenons que l'orientation sexuelle et l'identité de genre sont des concepts étrangers à nombre de personnes ; c'est pourquoi nous pensons qu'il est important d'en donner une brève explication.
L'orientation sexuelle est la capacité d'entrer en relation émotionnelle, affective et sexuelle avec une personne de sexe différent du sien ou du même sexe. L'identité de genre se réfère à la compréhension et à l'expérience que chacun d'entre nous a de son genre, indépendamment de son sexe biologique.
Il est utile de rappeler, enfin, que le débat se réfère uniquement aux relations affectives et sexuelles entre adultes consentants.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil,
Nous sommes convaincus que tous les gouvernements ici présents accordent la même valeur au bien-être de tous leurs citoyens. Votre présence ici-même prouve un engagement fort pour l'élaboration d'un système universel qui permette à chacun de jouir pleinement de ses droits humains.
La lutte pour le respect de toute minorité doit être la lutte de tous. Nous croyons que la reconnaissance des minorités sexuelles peut contribuer à l'apprentissage du savoir vivre ensemble, c'est-à-dire l'apprentissage de la démocratie.
Je vous remercie.
Beto de Jesus
ILGA / ABGLT / IEN
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on quinta-feira, abril 26, 2007
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